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Real Muzul (Clique Get Busy) : sa playlist pour Radio Krimi

Nous avons demandé la bio officielle de Real Muzul (Get Busy), et... nous l'avons donc logiquement reçu :

"Né à l’âge de 8 ans, a passé les meilleures années de sa vie dans des geôles de Djakarta où il rédigea son best-seller : « Quelles merdes ! », poignant recueil de chroniques musicales. Déverse fiel et amertume sur simple demande (tarifs dégressifs et prix de groupe)."

Reste leur émission "Get Busy" sur Clique TV (Sear & Real Muzul) et le superbe livre en vente ICI (Amazon) ou ICI (librairies indépendantes). Et il nous a lâché une playlist de 10 tracks qui l'ont marqué (...depuis ses 8 ans) :

RENAUD / HEXAGONE ( Un Olympia pour moi tout seul / 1982)

Quand tu prends ça dans la tête à 10 ans, ta vision de la musique, de ce qu’on peut y dire et comment, fait un virage au frein à main, les pneus crissent et tu prends directement un autre chemin. J’ai tué ce disque sur mon électrophone. Renaud a été un immense parolier, combien de rapper l’ont en référence ?

 

 

JAMES BROWN / GET UP, GET INTO IT, GET INVOLVED

James et ses Jb’s historiques, sa période la plus électrique, la plus incendiaire, la plus hurlante. Groove suffoquant, cuivres qui tournent comme des sirènes, James et Bobby en télépathie, solo de guitare en forme d’attaque au visage avec un cutter ! HARD FUNK.

 

 

 

FUNKADELIC / RED HOT MAMA ( Live 1976-1993)

Sortie sur un coffret 4 CD regroupant les aventures live de la P. Funk Mob, une version foudroyante qui réduit en cendres l’original (sur l’album Standing On The Verge Of Getting In On) avec deux soli de guitare portés par section de cuivres en feu. Les portes de l’enfer funk-rock ouvertes en grand.

 

 

BOB MARLEY / ZIMBABWE (Survival / 1979)

Marley n’a pas été avare en bons albums mais Survival est certainement tout en haut. Sophistiqué, produit, arrangé, son propre et loin des productions ultra-ghetto de Perry, Marley sort un album intemporel qui derrière la nonchalance sert un discours ultra-révolutionnaire et politque. 

 

 

 

RICHARD ASHCROFT / A SONG FOR THE LOVERS (Alone With Everybody / 2000)

Pas du tout fan de pop-rock au départ, Ashcroft reste mon exception. Un chef d’oeuvre d’arrangements qui termine comme une véritable symphonie. Il existe beaucoup de versions live toutes plus fantastiques les unes que les autres mais, surtout, une 100 % acoustique enregistrée à Nulle Part Ailleurs, juste guitare / percussions.

 

 

 

ISAAC HAYES / PART TIME LOVE (Black Moses / 1971)

Isaac et sa soul progressive ! Huit minutes de dramaturgie qui débutent par une boucle de guitare pour arriver à un déluge de cordes, de cuivres, de percussions, de claviers, de choeurs. En pleine montée créative, Moses est l’architecte d’un double album pharaonique avec lequel il escalade le mont Soul. Et s'assoit au sommet. 

 

 

 

BRIDES OF FUNKENSTEIN / LOVE IS SOMETHING 

Un jour Clinton a vidé ses tiroirs sur plusieurs Familiy Series. Dans l’un d’eux, cette merveille jamais sortie car jugée à l’époque trop triste. Peu de paroles, beaucoup de choeurs, et les voix profondes et planantes des Brides associées à celle d’Eddie Hazel (meilleure combinaison P. Funk !). A inscrire sur la longue liste des meilleures productions de tonton George.

 

 

PUBLIC ENEMY / CAUGHT,  CAN WE GET A WITNESS (It Takes a Nation Of Millions To Hold Us Back / 1988)

Mon plus gros traumatisme musical. La production assourdissante, le beat à grosse syncope, Chuck et Flav et James et Bobby 2.0, la boucle de guitare des Bar-Kays, c’est ce titre là mais tous les autres auraient leur place. Parce que cet album est un chef-d’oeuvre sans égal.

 

 

 

SLAYER / WAR ENSEMBLE (Decade Of Agression / 1991)

Bruyants comme une armée qui débarque pour tout mettre à sac, un tel déchaînement d’éléments qu’on ne peut blâmer les réticents. Vitesse d'exécution, rage, furie, d’autres ont poussé les curseurs que Slayer avait déjà réglés sur des positions bien extrêmes, mais personne ne les égale.

 

 

 

FRANK ZAPPA / WAKA JAWAKA (Waka Jawaka/1972)

Zappa période jazz-funk/jazz-rock, une pièce de onze minutes, composée, arrangée et orchestrée avec tout le génie virtuose du Z. Solo de Moog de George Duke en plat de résistance, la batterie sonne la charge et mène un galop final vers une apothéose cuivrée et extatique. 

 

 

HERBIE HANCOCK / ROCK IT 

Ma vraie porte d’entrée dans le hip hop, par le biais de l’émission Sidney. La révolution sonore, esthétique, visuelle (ce clip !), rien ne ressemblait à Rock It. L’âge et le diggin’ aidant, le reste de la discographie du pianiste Chicagoan s’est avérée rempli à ras bord d’albums absoluments essentiels.